Si la grossesse est réputée pour faire de beaux cheveux à la maman, il n’est pas rare de constater une chute importante des cheveux après l’accouchement. On a parfois l’impression d’en perdre par poignées, ça peut être impressionnant !
A quoi est due cette chute de cheveux après la grossesse, et comment faire pour limite cette perte ? Je vous explique tout !
Cheveux et grossesse : les changements
Pendant la grossesse, notre corps subit d’importantes fluctuations au niveau des hormones. Le bouleversement hormonal est du à un pic d’œstrogène pendant la grossesse, et donc d’une stimulation de l’organisme. Vous constaterez peut-être que votre peau est plus belle et saine.
De fait, cela impacte la pousse et la texture des cheveux. Pendant les mois gestationnels, les cheveux ont tendance à être plus brillants, plus épais, plus forts (toutefois, certains femmes ne connaîtront pas cet effet !). Cette bonne santé capillaire intervient généralement lors du 2ème et 3ème trimestre.
En temps normal, 85% à 90% des cheveux sont en croissance ; cette proportion passe à 95% au cours de la grossesse. Le diamètre de la fibre capillaire s’élargit également.
Et après l’accouchement, on est plutôt sur une chute de cheveux massive, appelée aussi effluvium télogène du post-partum. C’est justement toute la proportion de cheveux qui devaient être au repos ou morts qui se tombe plus tard. Les cheveux se re-synchronisent avec leur rythme habituel.
A quoi est due la chute cheveux post partum ?
Les hormones faisant le yoyo, la chute de cheveux post accouchement est dû à une chute des œstrogènes. On parle de chute réactionnelle (versus une chute chronique).
Concrètement, le cheveu meurt car il est fatigué, mais pas le bulbe qui va reproduire un cheveu après. Elle peut être aussi bien légère qu’importante, allant même jusqu’à vous faire perdre 20 à 30% de votre crinière.
Si on voit le problème autrement, il faut se dire que les hormones maintiennent les cheveux qui seraient naturellement tombés pendant la grossesse, mais qui ont été maintenus par la concentration massive d’œstrogène. Cette chute de cheveux d’après accouchement peut donc aussi être considérée comme une remise à niveau 🙂
Vous constaterez notamment que vous aurez plus de mal à démêler vos cheveux, et le moment du shampoing peut être assez impressionnant.
Quand je dis que ce n’est pas rare, sachez que l’alopécie post partum touche près de 50% des femmes, donc vous êtes loin d’être la seule dans ce cas. Si vous allaitez, cette chute de cheveux devra s’étaler dans le temps car l’allaitement retarde la chute (la désimprégnation hormonale est moins rude).
Je vous rassure, même si vous remarquez cette chute de cheveux, elle n’est pas forcément très visible pour une tierce personne (sauf en cas d’anémie).
Combien de temps dure la chute de cheveux post grossesse ?
Même si je n’aime pas les généralités, la perte de masse capillaire intervient souvent le mois après l’accouchement. Elle peut durer plusieurs mois, d’où l’importance de traiter au mieux cette perte capillaire.
La durée est également dû au temps qu’un cheveu mort met pour tomber, car ça peut durer 3 mois !
Si au bout de 6 à 12 mois, la chute persiste, un bilan sanguin pourra être nécessaire pour vérifier que vous ne souffrez pas d’une alopécie andro-génétique, d’une carence en fer ou d’un trouble hormonal.
Comment limiter la chute des cheveux des jeunes mamans ?
L’hygiène de vie
Certains facteurs aggravants n’aident pas à endiguer la chute. Ainsi, le stress peut être un facteur qui aggrave l’alopécie.
Il en est de même avec la fatigue due au manque de sommeil (en même temps, quand bébé se réveille 3 ou 4 fois par nuit…). Vous pouvez donc essayer de jouer sur ces paramètres pour limiter la chute.
La qualité du sommeil et de l’alimentation doivent être une priorité pour espérer retrouver des cheveux forts dans les semaines qui suivent.
Les traitements naturels
Vous pouvez également activer la micro circulation et l’apport d’oxygène en vous massant doucement le cuir chevelu pour stimuler la pousse. Certaines huiles végétales comme l’huile de ricin peuvent être d’une grande aide pour accélérer la pousse des cheveux.
La levure de bière est aussi connue pour faire pousser les cheveux plus vite, et elle stimule également la lactation : parfait si vous allaitez !
Les aides un peu plus médicalisées
Ensuite, la fibre capillaire étant fatiguée, il ne faut pas hésiter à lui donner un coup de boost avec des vitamines B5, B6 et B8, ou encore du sélénium, des acides aminés soufrés, du zinc (demandez conseil à votre médecin avant bien sûr). Tout ce qui pourra aider à la reconstitution de la kératine sera bénéfique !
Enfin, il existe des compléments alimentaires, mais il faudra demander l’avis à un professionnel de santé si vous allaitez (ça peut être un pharmacien). Pour information, certains compléments sont adaptés à l’allaitement, à ingérer en ampoule, à appliquer en spray, etc.
Choisir les bons produits de beauté
Je vous recommande de sélectionner des shampoings doux qui respectent le cheveu, et de masser doucement le cuir chevelu au moment de vous laver les cheveux (toujours pour la micro circulation).
Évitez les après-shampoings qui auront tendance à alourdir le cheveu.
Se couper les cheveux
L’objectif de la coupe de cheveux ne va pas être d’agir sur la pousse (car les cheveux poussent en racine, et non aux pointes).
Mais le fait de couper les pointes et fourches permettra de donner visuellement une impression de densité capillaire plus conséquente.
Eviter de malmener ses cheveux
Tout ce qui est appareils chauffants, brossage énergique, coloration de cheveux ou encore coiffures serrées sont à éviter pour prendre soin des cheveux affaiblis.
Et vous, avez-vous été inquiète par la chute de vos cheveux ? Qu’avez-vous fait pour y remédier ?
Posez moi une question ou donnez votre avis !